Travailler avec des influenceurs: les conseils d’un pro

 

Le 25 janvier dernier, Thomas Angerer, 26 ans, co-fondateur de l’agence de marketing d’influence BeInfluence, est venu nous raconter son parcours et nous donner quelques conseils pour travailler avec ceux qu’il préfère appeler des « créateurs de contenus ». Selon lui, ils sont de trois types :

  • Les « Macros », qui ont des millions, voire des milliards de followers et qui peuvent très (voire très très) bien vivre de leurs collaborations.    

  • Les « Micros », qui comptent entre 5.000 et 100.000 followers, dont les partenariats sont là pour arrondir les fins de mois.

  • Les « Nanos », qui sont plus assimilables à tout un chacun/e, qui sont suivis par plus de 500 followers. 

C’est avec ces derniers qu’ils ont commencé BeInfluence, son associé et lui, un peu « comme une blague », « comme un pari », sur les bancs de Solvay en 2017, alors que le terme même d’« influence » raisonnait dans la tête des gens comme « préhistorique ». Ils ont obtenus leur premier client au cinquantième rendez-vous. Aujourd’hui, à force de tests, de baffes, de formations en tout genre et de s’être bien entourés, leur agence est active dans 12 pays, dénombre 28 employés (dont 4 créateurs de contenus) et dispose d’un bureau à Bruxelles et à Paris.

 

Alors évidemment, le marketing d’influence, c’est souvent une histoire de gros sous… dont les start-ups sont les plus grandes victimes ! Même si en Belgique le marché est encore immature, avec très peu de tout gros influenceurs et que l’éducation en la matière reste à faire, on a pu dégager quelques conseils à retenir et appliquer, à notre niveau, pour une influence « bien faite » :

  • Que peut-on avoir/faire avec un petit budget ? Par ordre croissant, on notera aujourd’hui que ce sont les stories qui sont moins chères auprès d’un créateur de contenu (souvent moins travaillées, plus spontanées, avec peu de taux de réaction), suivies par les posts, puis les posts-concours (toujours l’idéal si on veut susciter des commentaires) et enfin les réels (qui nécessitent souvent un travail de montage, mais qu’on regarde en ‘swipant’, sans vraiment réagir).    

  • Juste 500€ ? Il vaut mieux alors s’orienter vers un créateur de contenus entre 1000 et 20.000 abonnés. S’il vous apprécie, s’il aime votre produit, il sera probablement d’accord d’en parler. Mais en tant que start-up, le retour sur investissement le plus sûr avec de petits budgets reste encore le placement de pubs/sponsorings selon Thomas (ex : sur Facebook). Sachez d’ailleurs que l’amplification de contenu (ex : un post), est souvent plus efficace, qu’une pub en tant que telle… 

  • Quel réseau choisir ? Si on veut générer de la conversion, Thomas oriente en tout cas ses clients vers Instagram. Voire Pinterest, si c’est adapté à leur audience/produit, un réseau où l’utilisateur est le plus proche de l’acte d’achat. Mais TikTok est aussi à prendre en considération pour la visibilité/notoriété, sachant qu’actuellement, 55% des utilisateurs belges de ce réseau ont plus de 25 ans! Ici, le focus sera surtout sur la créativité… qui déterminera si buzz il y aura ou pas !

  • Sur base de quels chiffres choisir un influenceur ? Même si le nombre d’abonnés d’un créateur de contenu peut nous influencer, avant de le choisir, il faut surtout regarder son contenu et l’engagement qu’il génère auprès de sa communauté. Lisez entre les lignes : il est préférable de travailler avec un nano créateur très influenceur auprès de sa communauté, plutôt qu’un grand. Il faut aussi bien identifier la communauté qui le suit, en lui demandant ses chiffres. Une jeune femme de 25 ans habitant Bruxelles, par exemple, peut avoir 85% de sa communauté qui se trouve être des hommes ou qui vit à l’étranger…  

  • Quelles questions poser à un influenceur ? Les deux questions essentielles à demander à des créateurs de contenus (ils/elles ont l’habitude ;-)), ce sont leurs statistiques d’audience (qui incluent la répartition hommes/femmes/non défini ; la position géographique de sa communauté ; la classification des âges ; etc.) et leurs statistiques de contenu (ex: nombre moyen de consultation de stories; combien de clicks sur un lien cliquable en stories (sachant qu’un bon taux de clicks se situe en général entre 1 et 4%; etc.).   

Enfin, si vous croisez Thomas et que l’envie vous vient de vous reconvertir… Ne lui dites pas « je veux devenir influenceur » mais dites-lui plutôt : « je veux faire partie de votre communauté » ! Si vous avez plus de 500 abonnés, il sera plus enclin à examiner votre profil ! ;-)

PS/ Merci à la membre Virginie, derrière le concept store Mieu, pour son accueil dans leur bel espace verrière, à l’arrière du magasin !  

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